Accessible sur l’intranet, diffusée à tous les cadres, le rouleau compresseur des privatiseurs est lancé. Et comme si cela ne suffisait pas, à la rentrée de septembre, 15 000 cadres seront royalement réunis par Bailly pour leur intimer l’ordre de diffuser la bonne parole à tout le personnel.
L’argument majeur repose sur le question de la rentabilité de l’entreprise. La direction évoque la charge de la dette qui limiterait la croissance externe.
Ce qu’il faut
retenir
- La charge de la dette n’est pas aussi lourde que certains veulent le laisser croire. Elle se monte certes à plus de 5 milliards d’euros, mais, au regard de l’importance de cette entreprise,
elle reste limitée. La Poste produit tout de même un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros et réalise un résultat net de 1 milliard d’euros. D’ailleurs, le ratio dette nette / excédent
brut d’exploitation s’élevait à 2,90 au 31 décembre 2007 contre 3,57 au 31 décembre 2006. A titre de comparaison, ce ratio est de 7 pour TNT, l’opérateur néerlandais, pourtant très souvent pris
en exemple. Il est, de plus, important de souligner que plus du tiers de la dette de La Poste française est la conséquence d’une contribution de 2 milliards d’euros au budget de l’Etat en 2006
dans le cadre du dossier retraite.
- Ouvrir le capital pour financer des achats à l’étranger notamment n’est pas
une idée nouvelle. C’était déjà l’argument avancé pour justifier le changement de statut de France Télécom en 1996. Le résultat en a été brillant avec 70 Milliards d’euros de dettes en
2001.
Depuis pour revenir à une situation plus saienéconomiquement, le personnel de cette entreprise paye un lourd tribu en matière d’emplois, de conditions de travail, de stress, de suicides au
travail.
En lien ci-contre vous trouverez des fiches pratiques qui répondent point par point aux thèmes défendus par les privatiseurs de l’entreprise publique.
- " la dette est un fardeau "
- " la poste continuera de remplir ses missions de services public "
- " l'emploi préservé "
- Commentaires du questions-réponse "courrier" adressé aux cadres
- " il ne s'agit pas d'une privatisation. L'etat restera majoritaire"
- " Les postiers seront associés au développement des résultats "
- " les postes étrangères et l'ouverture du marché"