31 mai 2013
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La direction du Courrier cherche tous les moyens de faire de la productivité sur la distribution. Cela passe par des organisations «innovantes». Elles n’ont qu’un point commun : trouver tous les moyens de supprimer des quartiers pour réduire l’emploi le parc automobile et les frais d’essence. Au-delà des résistances locales aux réorganisations, il s’agit de préparer une riposte globale pour sauver le métier.
Sombre avenir :
Avec la crise, la baisse du Courrier s’est accentuée. La direction fait donc feu de tout bois pour accélérer les suppressions d’emplois. L’augmentation du trafic Colis ou celui de la PNA n’est pas prise en compte, même dans les secteurs où c’est le facteur qui en assure la distribution, alors que c’est une tâche de longue date des factrices et des facteurs. La direction du Courrier prévoit le transfert de la distribution de la PNA de Médiapost vers La Poste de deux millions de boites à lettres (sur environ 30 millions). Mais de cela, la direction ne parle pas. On nous rebat les oreilles avec Facteurs Services + qui, pour l’instant, reste une activité marginale et pendant ce temps, on continue d’alourdir nos charges de travail
Facteurs vendeurs ? Avec la décentralisation, les directeurs d’établissement sont devenus responsables du chiffre d’affaires commercial sur leur zone. On commence à assister aux pires dérives du management commercial avec une tendance forte à vouloir transformer les facteurs en vendeurs. On connaissait les objectifs de ventes annuels de Prêt à Poster lors de l’entretien d’appréciation. Dans certains endroits, le directeur organise des challenges entre facteurs, affiche les résultats de chaque équipe, et fait même un affichage des meilleurs vendeurs du mois, ce qui est totalement illégal. La pression qui s’exerce sur le Chef d’Etablissement est reportée sur les factrices et facteurs. Mais ce ne sont pas des vendeurs et ils ne sont pas payés pour.
Co-construction des suppressions de quartiers ?
Nos dirigeants tentent désespérément de nous convaincre du bien-fondé de leurs réorganisations. Leur grande idée, c’est de nous associer à l’élaboration de leurs projets, tout en continuant à décider du nombre de suppressions d’emplois, un «incontournable» qui découle de savants calculs de leurs logiciels dont le principal effet est de sous-estimer notre charrge de travail réelle.... La conduite du changement, cela consiste à enregistrer les aspirations individuelles de chacun. Et la direction pioche parmi elles celles qui l’intéressent à un moment donné... Cela sert à donner satisfaction à quelques un-es et à diviser.
La direction envisage des organisations individuelles, sans obligation, parfois, de venir au bureau. Cela peut permettre de concilier vie personnelle et vie professionnelle. Mais cela risque d’individualiser totalement les relations de travail et d’imposer une soumission purement individuelle à la hiérarchie. Les femmes ayant des obligations familiales risquent d’en être les principales victimes...
Une riposte globale: La direction prétend négocier sur l’organisation du travail. Mais, pendant ce temps, elle n’arrête pas d’alourdir les charges de travail, d’accélérer les cadences, de réduire ou de supprimer les temps de pause. La co-construction, c’est vraiment du vent. Face aux réorganisations, les luttes se développent, et il faut les multiplier. Par delà, SUD fera tout pour préparer une riposte globale au niveau national.
Ensemble, revendiquons :
-- Remplacement de tous les départs. Volant de remplacement minimum à 25%
-- Arrêt de la sécabilité, de la sur-sécabilité.
-- L’augmentation des temps de pause et la baisse générale des cadences
-- Droit de veto des personnels et des organisations syndicales sur les réorganisations
-- 2.1 grade de base et repyramidage des autres fonctions.
Published by sudptt69
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